Noé est un des personnages principaux du Livre de la Genèse et le héros du Déluge. Dieu demande à Noé de construire l’Arche, pour échapper au déluge. Ainsi, il sauve le monde vivant. Cet épisode est probablement inspiré de l’Épopée de Gilgamesh, récit légendaire sumérien de l’ancienne Mésopotamie.
Son nom, Noah en hébreux, est lié aux notions de repos, de restauration, de consolation. Noé conduit sur les eaux agitées du déluge à la ressemblance, à notre identité « pleine » : l’accomplissement. À sa naissance, son père Lamek dit « Celui-ci nous réconfortera de nos labeurs… » (Gn 5, 28).
L’Arche est l’image de notre être intérieur, de notre construction intime qui a besoin d’être assez solide pour traverser les tourments, les tempêtes et les déluges.
Au bout de quarante jours, Noé lâche la colombe par trois fois : la première fois, (Gn 8, 8), la colombe revient bredouille et n’a pas trouvé la terre ferme. Il recommence sept jours plus tard (Gn 8, 10) et la colombe revient avec un rameau d’olivier ; il essaye encore sept jours plus tard, et là, la colombe prend son envol et ne revient plus (Gn 8, 12).
La mer et la séparation tendent à l’union, et l’on parvient à la rive ;
Puis, dans le monde entier, fleurissent les roses et les tulipes.
Toute l’eau des larmes qui coulent à présent de nos yeux
Fera surgir pour nous cent roseraies riantes ;
(Jalâl-ud-Dîn Rûmî, Dîwân-e Shams-e Tabrîzî, Ode 148)
Fête le 10 novembre.
On peut lire : Annick de Souzenelle, Le Symbolisme du corps humain, Albin Michel 1984, p. 148-158.
Article du 27 mars 2013
Je reprends cet article plus de six ans après. Depuis, le monde a changé à toute vitesse et des préoccupations qu’on croyait lointaines sont devenues des urgences. Je pense en tout premier lieu à l’urgence climatique. J’ai relu le passage de la Genèse relatif a Noé. On y lit que « la terre s’était corrompue… (et) remplie de violence » (Gn 6, 11). Et le déluge m’évoque la menace de la montée des eaux. J’ai beaucoup de tendresse pour ce vieux Noé (il « était âgé de 600 ans » Gn 7, 6 !!) qui méthodiquement met de côté, préserve deux animaux de chaque espèce afin qu’après le déluge, la vie puisse revenir. Bien sûr, je ne prends pas le récit de la Genèse au pied de la lettre, mais ce geste de Noé est une bonne piste pour nous. Tandis que le monde se fragilise, préservons, gardons, accueillons, protégeons « tout ce qui tremble et palpite, tout ce qui lutte et se bat » (Jean Ferrat, C’est beau la vie)

icône sur tilleul découpé 12,5 x 24 cm, 2019
NB : je me suis inspirée pour cette dernière icône, d’une fresque attribuée à Panselinos (découvrir ici)
Mise à jour du 13 novembre
mars 27, 2013 à 8:35
Je vais raconter tout cela à notre NOE ( bientôt 18 ans)qui est bien celui qui réconforte.
mars 27, 2013 à 9:09
Je me dis que c’est vraiment superbe de porter ce prénom