Ce type de modèle daterait de la fin du XIe ou du XIIe siècle.
Il s’apparente au type iconographique Pelagonitissa (venant de Pélagonie, en Macédoine, où ce genre de représentation était fréquent) : c’est une variante très spéciale du modèle « Vierge de Tendresse ».
Sa caractéristique principale est l’absence de solennité, mais les commentaires attribuent à l’enfant tantôt une attitude d’espièglerie et tantôt, une connotation de peur ou d’agitation.
Dans ce modèle, Marie, le regard perdu dans le lointain (ou tourné vers nous ?) semble poser ses lèvres sur le visage de l’enfant. D’une main tenant un lange doré, elle présente l’enfant ; de l’autre, elle semble lui tenir fermement le mollet. Le linge doré évoque t-il l’enfance ou le linceul ? Comme toujours, probablement les deux.
Lui, vêtu d’une toge blanche (himation), les bras et les jambes nues, et semble effectuer un mouvement rotatif, qui lui donne une impression un peu « désarticulée ». Il ne porte pas d’auréole (ce qui est extrêmement rare), sa tête est basculée en arrière et une de ses mains posée doucement sur la joue de sa mère.
Article du 11 décembre 2013