Saint Hippolyte est un soldat chargé de la surveillance de saint Laurent dans une prison de Rome. Impressionné par son prisonnier, Hippolyte se convertit au christianisme et est baptisé par Laurent avec dix-neuf autres personnes de son entourage.
La tradition rapporte qu’après le martyre de Laurent, Hippolyte l’enterre secrètement dans la propriété de la veuve Kyriaquie, en compagnie du prêtre Justin. Il est dénoncé puis arrêté, mais un ange vient le délivrer et le transporte chez lui. Il fait de touchants adieux à ses parents et à ses serviteurs et leur offre un festin. Alors qu’ils sont attablés, les soldats surgissent et le conduisent devant l’empereur Valérien. Espérant l’infléchir, celui-ci lui fait revêtir ses ornements militaires et lui promet de grands honneurs. Mais Hippolyte reste fidèle à sa foi.
Flagellé, torturé, il est ensuite attaché à des chevaux sauvages (« indomptés ») en référence au personnage de la mythologie grecque dont il porte le nom (le fils de Thésée). Traîné sur une longue distance, il meurt en l’an 258, juste après sa nourrice Concordia et les proches qu’il a convertis. On raconte que, sept jours après son martyre, Hippolyte apparaît à Valérien et à son fils en chemin vers l’amphithéâtre : il les châtie avec des chaînes de feu invisibles.
C’est peut-être en son honneur et pour honorer ses reliques rapportées de Rome en 713, que fut construite à Paris entre le XIIe et le XIIIe siècle, l’église Saint-Hippolyte. Hippolyte est le saint patron de la chapelle des Angonnes à Brié (Isère), depuis le XIIe siècle. On ne sait pas trop pourquoi, car ce saint ne fait pas partie des saints très vénérés dans la région. La petite église renferme de nombreux trésors, dont plusieurs représentations de saint Hippolyte, en particulier une statue polychrome du XVIIe siècle et une peinture sur toile du XVIIIe siècle.
Saint Hippolyte est le patron de gardiens de prison et le protecteur des chevaux. On lui adresse des prières pour développer la force physique.
Fête le 13 août.
Article du 31 janvier 2017